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DE L'IDEE AU LIEU, UNE FEMME ET...
Ici, tout se nomme puis s'éclipse. Pour ne rien figer, pour faire circuler. Ainsi, chaque stade de la genèse de ce projet a été baptisé. Un nom donné, issu d'une inspiration existante ou inventée, pour envelopper d'amour tous les pas tracés. Mille-feuilles d'empreintes superposées.
La première. Paola Scala. Fait retour. Toujours.
« Paola Scala », fonde le stade préliminaire du projet sous le sceau d’une chimère, mi-femme, mi-lieu.
Ainsi nommée en hommage au village Paola Scala, création du poète et auteur dramatique libanais Georges Schéhadé dans l’œuvre théâtrale « Mr Bob’le » : peuplé de personnages fantaisistes et chacun singulièrement marqué par la rencontre avec le mystérieux Mr Bob’le dont on assiste au départ à l’ouverture de la pièce.
Une façon de SE dire, avant de retourner en creux, pour laisser voir et être, ceux que l'on repousse trop aisément dans les marges. D'abord, ce furent les humains : enfants et adolescents, trop délinquants, trop abandonnés, trop souffrants, trop "encoquillés". Puis grâce à eux, sont arrivés les chevaux. En rend-fort mais aussi pour renouer avec leur force, après que l'on est plus voulu d'eux, ou jamais voulu d'eux, ou voulu mieux, ou simplement plus pu, ou encore après que l'on ne les ai jamais vraiment vus.
"Paola Scala" devenue "Réserve des Hipposages" porte en exergue les trois courants traversant ma formation professionnelle : l’architecture, la clinique du sujet et l’esthétique. Trois courants tressés tournés aujourd'hui vers l'écoute de l'homme et de l'animal.
Enfant sculptée par la danse classique et moderne, abreuvée de culture italienne, populaire et artistique, adolescente à la fois optimiste et solitaire, entrée en responsabilité par la rencontre avec certaines œuvres littéraires et picturales, je me suis d’abord orientée, bouillonnante de questions inexprimables vers une première année d’architecture à l’école strasbourgeoise. J’y ai regoûté la saveur des « arts libres » (modelage, sculpture, dessin) et la mise en mouvement de l’imaginaire. L’enseignement ne couvrait cependant pas les questionnements psychiques qui affleuraient. En héritage toutefois, une réflexion autour de quels espaces architecturaux invitent et actionnent le travail sur l’intime ?
J’ai initié ensuite un parcours complet du côté de l’université de Strasbourg en psychologie et psychopathologie clinique, qui m’a permis de travailler les questions autour de la toxicomanie, du moi-peau, de la destructivité, de la pulsion de répétition, des agirs transgressifs, des identités d’apparat.
Quelques années plus tard à force de cheminer dans une co-réflexion clinique et artistique, j’ai entrepris un master en esthétique à l’université Paul Valéry de Montpellier. J’ai choisi, pour mon travail de fin d’études, de concentrer mes vues et questions autour de la violence, violence présente à divers niveaux dans le Centre Éducatif Renforcé où je travaillais, violence dans la création artistique contenu dans la notion d’éclat, violence des impacts redoublés par la rareté de positionnements ajustés ou tentant de l’être dans le travail social.
Parce que l'héritage le plus précieux qui m'ait été transmis par mes parents est leur sensibilité à la beauté et que j'en ai éprouvé toutes les dimensions créatrices et thérapeutiques, je me suis engagée à veiller sur chaque manifestation du beau : l'animal, le végétal, le mouvement, l'idée, le rêve, la pensée, l'envol, la liberté, le don, la douceur, le cœur des hommes et des femmes qui offrent leur confidence, le silence, le mot-noyau, l'amour et la mort.
Je ne suis autre que la gardienne d'un lieu de VIES ANIMALES, HUMAINES et PSYCHIQUES.

DES CHEVAUX ... (portraits à venir)
CERFJAN
KURDO RAM
LANCELOT
SALVAJE
DEESSE DE MENOIRE
CAMPO DE VESINE
VALERIO
NALHA
BIDULE
PUMBA
ELIOT
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